Le marathon d'ANNECY est l'un des plus beaux et des plus anciens de FRANCE.
Le parcours du semi-marathon longe la rive gauche du lac et parcourt ANNECY, SEVRIER et fait demi-tour dans la commune de SAINT-JORIOZ alors que les coureurs du marathon vont jusqu'au bout du lac avant de revenir.Un paysage très agréable et quasiment plat (seulement 40M de dénivelé sur le marathon).
Ce dimanche 30 avril, à 14H00, Mickael BEAUDOIN prenait le départ de cette 38ème édition parmi 3668 autres coureurs.
Malgré une préparation sérieuse, Micka a souffert de la chaleur mais aussi d'un mauvais placement dans le SAS de départ… Beaucoup de secondes, voire de minutes perdues, à dépasser les concurrents moins rapides que lui et une débauche d'énergie qui lui a été fatale en fin de parcours.
Il réalise néanmoins une très bonne course en terminant en 1H46:48 et en prenant la 806ème place.
Du choix de ce semi-marathon à son arrivée en passant par sa préparation, Micka nous fait le récit de sa course:
"Pourquoi Annecy : fin 2016, ma sœur, son mari et ma cousine décident de participer à cette course. En imaginant le cadre du bord du lac, je me décide de les suivre dans cette aventure. Pour rester ensemble jusqu'au départ, je décide alors de m'inscrire dans le sas 1h46-1h55 (malgré un objectif plus ambitieux).
Mon objectif : finir la course en moins de 100min soit une allure de 4'44" de moyenne. Record personnel officiel : 1h50min20s au Semi de Reims en Octobre 2015. Record officieux: 1h42min56s en Octobre 2016 lors de Sedan-Charlevilles.
Ma préparation : elle a duré 6 semaines avec 32 séances d'entrainement variées, 275km et une douzaine de séances de renforcement musculaire. Je suis scrupuleusement le plan d'entrainement.
J-14: Les 10km d'Avaux, 2 semaines avant la course, m'ont permis de tester et ressentir mon allure de course. Verdict : très bonnes sensations à l'allure de 4'44". Je suis rassuré !
J-10: Ali me donne ses conseils quant aux allures que je dois suivre lors de la course.
J-7: A partir du Lundi qui précède la course, je fais un régime alimentaire à base de fruits et légumes du lundi au mercredi et à base de féculents et viande blanche du jeudi au samedi soir, le tout associé d'un minimum d'1,5L d'eau Contrex par jour. Bien sur, Alcool = 0 toute la semaine.
J-1: 5h de voiture pour aller à Annecy, récupérer mon dossard et repérer les lieux.
Le jour J : après une bonne nuit de sommeil, je me sens prêt et confiant, mentalement et physiquement pour atteindre mon objectif. Ma seule crainte avant la course : la chaleur annoncée. 20°c, pas de vent, pas de nuage ! Je me demande combien d'eau j'embarque avec moi : 0 ? 250ml ? 500ml ? J'apprends qu'il y a des ravitaillements en eau tous les 3km. Je suis rassuré et je décide de partir avec 2 x 125ml d'un mélange eau – jus d'orange – sucre – sel. Je prends un petit déjeuner à 8h et vers midi, je mange le tiers de mon gâteau sport tout en m'hydratant
H-1 : nous arrivons sur la ligne de départ et nous repérons le lieux et les sas de départ.
M-50 : nous nous mettons en tenu et nous déposons nos sacs aux consignes.
M-40 : nous débutons l'échauffement à allure footing associé aux exercices habituels (montées de genoux,…) sans repérer le 1er Km !!!! Pourtant Ali nous conseille de le faire …
M-10 : nous nous présentons dans le sas de départ. Et là, je me rends compte d'une chose : je suis loin, très loin et il y a beaucoup, beaucoup de coureurs devant moi qu'il va falloir que je double. Nous sommes presque 4000 au départ. Je suis derrière le meneur d'allure de 1h55 !!!
TOP DÉPART: 2min après le coup de pistolet, je passe la ligne de départ (mon chrono est mis en route) et je marche toujours puis je trottine. Et là c'est l'angoisse : il y a beaucoup de monde, c'est étroit et ça ne court pas vite du tout !!!! Je fais le 1er Km en 5'20": déjà 40" de retard !!! Me voilà parti dans une séance de slalom : accélération, ralentissement, évitement à droite, à gauche. Nous serpentons dans Annecy et c'est toujours aussi étroit et dense. Au bout de 4km, je rattrape mon retard mais je n'arrive pas à caler mon allure car la piste cyclable empruntée est étroite et la population de coureurs toujours dense ! Vers le 5ème km je me stabilise et j'ai chaud !!!
Au 7ème km, c'est le drame: je commence DÉJÀ à manquer de forces dans les cuisses, dans les quadriceps, je ressens des "barres douloureuses" sur l'avant des cuisses, j'ai l'impression de ne plus avoir de forces !!!!!! A partir de là, le mental en prend un coup (l'envie d'arrêter la course me traverse même l'esprit) et j'essaye de gérer au mieux ma décroissance.
Mon allure diminue : 4'50" puis 5' puis 5'10" jusqu'à 5'35" au 15ème Km, le pire des km. Je m'hydrate de plus en plus aux ravitaillements : 1 gobelet puis 2 gobelets, je m'arrête même de courir pendant quelques secondes durant ces ravitaillements.
A partir du 16ème km je retrouve un peu d'énergie, j'essaie de profiter de la course, du paysage et mon allure s'améliore !
Je donne tout ce qu'il me reste dans le dernier km: je me sens poussé par la foule, je double 20 peut-être 25 coureurs dans ce dernier km que je cours en 4'42". Je finis ainsi mon Semi-marathon en 1h46'58".
A l'arrivée, je bois, je mange et je m'assois un peu quand des petites étoiles dans mes yeux apparaissent !!!
L'après course : à l'arrivée, je suis déçu et frustrué. Je n'ai pas atteint mon objectif malgré la préparation que je venais d'effectuer !!! Rapidement, je me rends compte de mon erreur: le départ (mauvais choix de sas, très mauvais placement au départ, absence de repérage du 1er km, vouloir à tout prix rattraper rapidement mon retard !!!). Je me rends compte aussi d'une chose: le souffle ne m'a pas fait défaut pendant la course (ce qui est plutôt bon signe) mais ce sont mes cuisses qui ont "lâché" en premier et rapidement. Il va donc falloir que je travaille et renforce ces muscles !!!
Les jours qui ont suivi la course se sont très bien passés physiquement : pas d'ampoule aux pieds, pas de douleurs de dos, pas de douleurs tendineuses. La seule douleur qui persistera jusqu'au jeudi : les quadriceps fémoraux !!!
Aujourd'hui, je pense comprendre ce qu'il s'est passé, ce qu'il s'est bien passé et ce qu'il s'est mal passé. Cette course a été pour moi une expérience très enrichissante et j'en sors grandi. La déception et frustration de l'arrivée ont laissé place à la motivation de progresser.
Rendez-vous le 15 octobre 2017 au semi marathon de Reims avec le même objectif : moins de 100 minutes
Merci à vous, les coachs, pour tout vos conseils ! Merci à vous, les membres du FLG, pour tous vos petits mots d'encouragement !"
Nul doute que ses efforts paieront sur son prochain semi-marathon et qu'il aura à coeur, dès cet automne, sur le semi-marathon de REIMS, de faire baisser de plusieurs minutes ce chrono.
A noter que sur cette même édition, Alfio BALDUCCI, engagé sur le marathon, le termine en 4H01:10.